Turquie : plusieurs morts dans une explosion à Istanbul, 46 personnes ont été arrêtées
Une forte explosion a retenti en plein centre d’Istanbul en Turquie ce dimanche. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de « six morts » d’après un dernier bilan en fin d’après-midi. Le ministre de l'Intérieur turc Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être à l'origine de cette attaque.
Une explosion est survenue ce dimanche à Istanbul, en Turquie , dans la très célèbre rue commerçante d’Istiklal, près de la place Taksim en plein centre de la ville. D’après un dernier bilan, six personnes seraient mortes et au moins 81 seraient blessées dont deux dans un état critique. Comme le relaie l’AFP, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé à la télévision locale un « vil attentat », confirmant le nombre de morts et de blessés. « Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste », a-t-il fait savoir, informant qu’une « femme y serait impliquée ». Son vice-président, Fuat Oktay, a lui aussi accusé « une femme » d'avoir « déclenché la bombe ».
Le président turc parle d’un « attentat »
Le président turc a promis que les « auteurs » de cette attaque présumée « seront démasqués ». « Que notre population soit sûre que les auteurs seront punis (…) Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd'hui ni demain, pas plus que cela a été le cas hier », a-t-il assuré deux heures après l’explosion.
Que s’est-il passé ?
C’est vers 16h30, heure locale, que la déflagration a retenti alors que l’artère d’Istiklal était comme chaque jour très fréquentée par les Stambouliotes et les touristes. Le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, a précisé qu'un « sac » aurait été déposé sur un banc peu de temps avant l'explosion : « Une femme s'est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, quelque temps après, il y a eu une explosion. » D'après lui, « soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu'un l'a activé à distance ». Il a encore affirmé que les recherches autour de cette suspecte étaient « en cours d'examen ».
Peu de temps après les faits, le gouverneur d'Istanbul, Ali Yerlikaya, a fait savoir sur Twitter que des « équipes de police, de santé, des pompiers et de secours ont été acheminées sur place », indiquant dès le début qu’il y avait « des blessés et des pertes de vie ». Un important dispositif policier a été mis en place. Les lieux ont été évacués. D’après un reporter de l’AFP, les forces de l’ordre ont établi un large cordon de sécurité pour empêcher l’accès à la rue d’Istiklal et à celles aux alentours, dans le but d’éviter une possible seconde explosion. À peine une heure après le drame, le Haut conseil audiovisuel turc (RTUK) a interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène.
« Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant », a raconté à l'AFP un témoin, Cemal Denizci, 57 ans, qui a vu plusieurs personnes gisant à terre.
Une jeune femme syrienne arrêtée avec 45 autres suspects
Ce lundi 14 novembre, le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu a annoncé l’arrestation de la jeune femme syrienne qui serait à l’origine de l’explosion. Présentée comme Alham Albashir, elle serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du nord-est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens. La police affirme qu'elle aurait pris ses ordres à Kobané, également dans le nord-est de la Syrie et largement contrôlée par des mouvements kurdes alliés au Part des travailleurs du Kurdistan (PKK).
L'engin explosif était composé de « TNT de forte puissance », selon la police qui affirme avoir découvert dans l'appartement de la jeune femme une importante somme en euros et des pièces d'or dans un sac, ainsi qu'un pistolet et des cartouches. Dans sa déclaration ce lundi, le ministre de l’Intérieur turc a affirmé que la Turquie « rejetait » les condoléances des Etats-Unis qui « soutiennent les terroristes » de Kobané.
Les Kurdes syriens démentent
Soutenus par Washington, les Kurdes syriens démentent tout lien avec l'attentat à Istanbul dont les autorités turques leur ont attribué la responsabilité. « Nous assurons que nos forces n'ont aucun lien avec l'explosion d'Istanbul et nous rejetons les accusations contre elles », a affirmé dans un tweet Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) dont la principale composante, les YPG, a été mise en cause par Ankara.
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