Reine Elizabeth II : les dirigeants du monde entier se souviennent d'une "reine au grand cœur"

Le président américain Barack Obama et la reine Elizabeth II discutent lors d'un banquet d'État au palais de Buckingham, le 24 mai 2011 à Londres, en Angleterre.

Crédit photo, Getty Images

Légende image, Barack Obama, alors président, et Sa Majesté lors d'un banquet d'État au palais de Buckingham en 2011.

Les dirigeants et dignitaires du monde entier ont rendu hommage à la reine Elizabeth II, décédée à l'âge de 96 ans.

Ils ont rendu hommage à son profond sens du devoir et à sa résilience, ainsi que son sens de l'humour et sa gentillesse.

Le chef de l'Etat sénégalais, Macky s'exprimant sur la ''la triste nouvelle du décès de Sa Majesté la Reine Elisabeth II'', a salué ''la mémoire de l'illustre défunte, au parcours exceptionnel.''

Le président du Cameroun Paul Biya, dont le pays est membre du Commonwealth of Nations a présenté ses condoléances à la famille. Il affirme que le décès de la reine est ''douloureusement ressenti et affecte le Commonwealth of Nations, du fait de sa stature unique et de son rôle emblématique au cours de l'Histoire.''

Le président en exercice de la Gambie, également membre du Commonwealth, a présenté ses condoléances à la famille royale. ''Elle a vécu une vie exemplaire d'altruisme, de ténacité et de dévouement au service'', a-t-il écrit sur Twitter.

M. Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire a pour sa part, salué ''la mémoire d'une femme d'Etat exceptionnelle, aux grandes qualités humaines.''

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Mohamed Bazoum, président de la République du Niger parle de "grande perte pour le Royaume uni et le monde entier. " Il ajoute aussi que "L'histoire retiendra d'elle une reine courageuse, lucide et pétrie des valeurs d'humanisme."

Le président français Emmanuel Macron a évoqué "une reine au grand cœur" qui était "une amie de la France".

L'ancien président américain Barack Obama a souligné que la reine avait "captivé le monde" avec un "règne défini par la grâce, l'élégance et une éthique de travail infatigable".

"À maintes reprises, nous avons été frappés par sa chaleur, la façon dont elle mettait les gens à l'aise et la manière dont elle apportait son humour et son charme considérables dans les moments de grande pompe", a indiqué dans un communiqué M. Obama, qui a rencontré la reine à plusieurs reprises.

L'actuel président américain Joe Biden a décrit la reine comme étant "plus qu'un monarque - elle a marqué une époque".

Décrivant sa visite au Royaume-Uni en 2021 en tant que président, Joe Biden a témoigné : "Elle nous a charmés par son esprit, nous a émus par sa gentillesse et a généreusement partagé avec nous sa sagesse".

La reine Elizabeth II a rencontré 14 présidents américains au cours de son règne.

La Reine lors d'un dîner de réception au sommet du G7 à St Austell, Cornouailles, Grande-Bretagne le 11 juin 2021.

Crédit photo, 10 Downing Street

Légende image, La Reine avec Joe et Jill Biden l'année dernière au sommet du G7 à Cornwall, en Grande-Bretagne.

L'ancien président américain Donald Trump a affirmé qu'il n'oubliera "jamais l'amitié généreuse, la grande sagesse et le merveilleux sens de l'humour de Sa Majesté".

"Quelle grande et belle dame elle était - il n'y avait personne comme elle !" a-t-il écrit sur sa plateforme en ligne, Truth Social.

La Reine a également régné sous la direction de 12 premiers ministres canadiens. S'exprimant peu après l'annonce de son décès, Justin Trudeau, ému, a souligné qu'elle avait "un amour profond et durable évident pour les Canadiens".

"Dans un monde compliqué, sa grâce et sa détermination constantes nous ont tous réconfortés", a dit M. Trudeau, ajoutant que leurs "conversations" lui manqueraient, car elle était "réfléchie, sage, curieuse, serviable, drôle et tellement plus encore".

"Elle était l'une des personnes que je préfère au monde, et elle va tellement me manquer", a-t-il ajouté en retenant ses larmes.

La reine Elizabeth II reçoit le premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'une audience au château de Windsor, le 7 mars 2022 à Windsor, en Angleterre.

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Légende image, Sa Majesté a rencontré le Canadien Justin Trudeau à plusieurs reprises, notamment plus tôt cette année à Windsor.

"Une personnalité extraordinaire"

Le roi Willem-Alexander des Pays-Bas - qui est le cinquième cousin de la reine Elizabeth - a confié que la reine Maxima et lui-même se souvenaient de la monarque "inébranlable et sage" avec "un profond respect et une grande affection".

Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique ont pour leur part souligné que la reine était "une personnalité extraordinaire... qui, tout au long de son règne, a fait preuve de dignité, de courage et de dévouement".

Le Premier ministre indien Narendra Modi a rappelé ses "rencontres mémorables" avec la monarque lors de deux visites au Royaume-Uni.

"Je n'oublierai jamais sa chaleur et sa gentillesse", a-t-il tweeté. "Au cours de l'une de ces rencontres, elle m'a montré le mouchoir que le Mahatma Gandhi lui avait offert lors de son mariage. Je chérirai toujours ce geste."

La reine Elizabeth et le président indien Narendra Modi au palais de Buckingham en 2015.

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Légende image, La reine Elizabeth II et le président indien Narendra Modi au palais de Buckingham en 2015.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a rendu hommage au "merveilleux humour" de la reine et a indiqué dans un communiqué que "son engagement en faveur de la réconciliation germano-britannique après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale restera inoubliable."

"Une présence rassurante"

En tant que monarque pendant sept décennies, la reine Élisabeth a vécu des périodes de changements extraordinaires, ce qui s'est reflété dans plusieurs hommages.

Comme l'a souligné Barack Obama, elle a traversé "des périodes de prospérité et de stagnation, de l'alunissage à la chute du mur de Berlin".

Le président irlandais Michael D Higgins a rendu hommage au "sens extraordinaire du devoir" de la Reine, qui "occupera une place unique dans l'histoire britannique".

"Son règne de 70 ans a englobé des périodes d'énormes changements, au cours desquelles elle a représenté une remarquable source de réconfort pour le peuple britannique", a-t-il signalé dans un long communiqué.

"Ce réconfort était fondé sur un réalisme de la signification des événements actuels, plutôt que sur une conception étroite de l'histoire".

Le Taoiseach (Premier ministre et chef du gouvernement) d'Irlande Micheál Martin a parlé de son règne comme d'une "durée historique" et a décrit le décès de la reine comme "la fin d'une époque".

"Son dévouement au devoir et au service public était évident et sa sagesse et son expérience vraiment uniques", a reconnu M. Martin dans un communiqué. Il a également rappelé ses "nombreux gestes gracieux et ses remarques chaleureuses" lors d'une visite d'État en Irlande en 2011.

António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a témoigné que la reine Elizabeth était "une présence rassurante tout au long de décennies de changements radicaux, notamment la décolonisation de l'Afrique et de l'Asie et l'évolution du Commonwealth".

Dans une déclaration, il a rendu hommage à "son dévouement inébranlable, tout au long de sa vie, au service de son peuple. Le monde se souviendra pendant longtemps de son dévouement et de son leadership".

Le président israélien Isaac Herzog a également reconnu les énormes changements que la reine a connus tout au long de son règne, mais a déclaré qu'elle était "restée une icône de leadership stable et responsable, et un phare de moralité, d'humanité et de patriotisme".

Si la reine ne s'est pas rendue en Israël, Charles, Edward, William et le défunt prince Philip - dont la mère est enterrée à Jérusalem - l'ont fait.

"La reine Elizabeth était une figure historique : elle a vécu l'histoire, elle a fait l'histoire, et avec sa disparition, elle laisse un héritage magnifique et inspirant", a écrit le président Herzog.