DISPOSITIF D'ALLONGEMENT PERFECTIONNE D'OS LONGS- La présente invention concerne les dispositifs d'allongement d'os longs tels que le fémur, tibias, humérus et se rapporte plus particulièrement à un disposi¬ tif de commande progressive d'un tel dispositif d'allonge- men .
Le traitement des inégalités de longueur fémo¬ rale ou des cas de nanisme est actuellement effectué par des dispositifs d'allongement d'os purement mécaniques.
Bien que satisfaisants quant à la fonction demandée, ces dispositifs appelés fixateurs externes sont contraignants pour le patient et ont un taux de complica¬ tions très élevé.
On connaît également des dispositfs d'allonge¬ ment d'os longs qui comprennent un clou centro-médullaire qui comporte un fourreau tubulaire, une allonge pouvant coulisser axialement à l'intérieur du fourreau, le four¬ reau et l'allonge étant munis d'organes de solidarisation avec deux parties de l'os séparées par une ostéotomie et des moyens pour déplacer l'allonge dans le fourreau, aptes à conférer au clou centro-médullaire ainsi qu'à l'os dans lequel il est fixé, un allongement progressif obtenu automatiquement ou par une action externe, ledit système, étant entièrement inclus dans l'organisme et l'os concer¬ né. Un tel clou décrit dans la demande de brevet européen n° 0 346 247 déposée le 22 mai 1989 par la Demanderesse, est conformé à partir de plusieurs éléments aptes à lui conférer un allongement progressif résultant d'une rotation partielle appliquée sur le membre concerné et le retour à la position d'origine.
On connaît de plus un dispositif d'allongement d'os long comprenant un clou centro-médullaire qui com¬ porte un fourreau tubulaire, une allonge pouvant coulisser axialement à l'intérieur du fourreau, le fourreau et l'allonge étant munis d'organes de solidarisation avec
deux parties de l'os fracturé et des moyens pour déplacer l'allonge dans le fourreau, ces moyens de déplacement comprenant un fil d'alliage à mémoire de forme disposé axialement dans le fourreau entre une extrémité de ce dernier et une extrémité de l'allonge à laquelle la partie terminale contigue du fil est fixée, des moyens mécani¬ ques pour transformer la force de compression produite par le fil à mémoire de forme sous l'effet de cycles succes¬ sifs de chauffage et de refroidissement dudit fil, en une force axiale de distraction exercée sur l'allonge et tendant à la faire sortir partiellement du fourreau, des moyens de chauffage par induction du fil à mémoire de forme et un générateur d'énergie de chauffage par induc¬ tion pourvu d'une antenne émettrice destinée à entourer le membre d'un patient dont l'os est muni du clou centro- médullaire et adapté pour actionner cycliquement les moyens de chauffage du fil à mémoire de forme afin de provoquer des avances progressives de l'allonge pour entraîner un allongement du clou et donc un allongement de l'os.
Un tel clou centro-médullaire décrit dans la demande de brevet européen nc0346 247 permet d'obtenir un allongement pour un os long tel que le fémur pouvant aller jusqu'à 10 cm et il évite les problèmes septiques entraî- nés par l'utilisation d'un dispositif d'allongement à commande externe ainsi que les risques de déviation angu¬ laire au cours de l'allongement grâce au guidage centro- médullaire.
Ce clou d'allongement permet également la formation d'un cal osseux suivie d'une consolidation d'os lamellaire de qualité sensiblement supérieure à celle obtenue par les fixateurs externes, et ne nécessite théoriquement que deux temps opératoires, l'un pour la pose et l'autre pour le retrait.
De plus, il limite le nombre de cicatrices et surtout il limite leur dimension, ce qui représente un atout psychologique important pour le patient.
Enfin, ce type de fixateur interne conserve au patient une activité sans handicap pendant la deuxième moitié de la durée du traitement et supprime les problèmes d'esthétique.
En revanche, le cal (ou osteon) formé entre les deux moitiés de l'os et qui assure leur liaison est nécessairement brisé par les rotations répétées de 15e (30 fois par jour) de la jambe pour obtenir 2 mm d'allongement quotidien, ce qui tend à provoquer de vives douleurs chez le patient. De plus, le clou manque de force linéaire d'allongement, en raison de ses très faibles dimensions, ce qui limite l'allongement maximum possible.
Le dispositif pour l'allongement d'os longs mettant en oeuvre un fil d'alliage à mémoire de forme décrit dans la demande de brevet français n° 94 13 244 déposée le 4 novembre 1994 au nom de la Demanderesse, ne nécessite plus de faire appel à des rotations répétées de la jambe de sorte que les inconvénients provoqués par les ruptures successives du cal sont supprimés.
Cependant, ce dernier dispositif présente comme celui décrit dans la demande de brevet européen n° 0 346 247, l'inconvénient de ne pas permettre de connaître à tout moment la valeur de l'action mécanique exercée sur le clou centro-médullaire et de ce fait sur les deux parties du membre à allonger, ce qui rend très difficile un contrôle précis de l'opération d'allongement qui s'exerce généralement sur une période de l'ordre de trois à dix mois.
L'invention vise à remédier à cet inconvénient en créant un système d'allongement médullaire qui permette d'une part d'assurer des courses d'allongement très
précises et d'autre part, d'effectuer un contrôle perma nent de l'allongement.
L'invention a donc pour objet un dispositi d'allongement d'os longs, comprenant un clou centro médullaire qui comporte un fourreau tubulaire, une allong pouvant coulisser axialement à l'intérieur du fourreau, l fourreau et l'allonge comprenant des moyens permettan leur solidarisation avec deux parties de l'os séparées pa une ostéotomie et des moyens pour déplacer l'allonge pa rapport au fourreau aptes à conférer au clou centro médullaire ainsi qu'à l'os destiné à le recevoir, u allongement progressif, les moyens pour déplacer l'allong par rapport au fourreau comprenant disposé dans le four reau, un moteur électrique associé à un réducteur d vitesse d'entraînement d'un ensemble vis-écrou de déplace ment de l'allonge par rapport au fourreau et des moyen d'alimentation du moteur électrique et de commande automa tique de la valeur et du sens du déplacement de l'allong dans le fourreau par l'ensemble vis-écrou actionné par l moteur électrique, lesdits moyens d'alimentation et d commande comportant un transformateur comprenant un première partie destinée à être implantée sous la peau d patient et une seconde partie destinée à être appliqué sur la peau du patient en regard de la première parti caractérisé en ce que la première partie du tranformateu comporte un circuit magnétique portant sur deux branche d'extrémité des enroulements secondaires d'alimentation d moteur électrique dans deux sens contraires et sur un branche intermédiaire, un enroulement primaire de récep tion de signaux de position de la vis de l'ensemble vis écrou provenant d' -.n capteur de position entraîné par l réducteur, tandis je la seconde partie du transformateu destinée à être disposée en regard de la première parti par application centre la peau du patient comporte u circuit magnétique portant sur deux branches d'extrémit
des enroulements primaires connectés à un circuit d'ali¬ mentation destinés à coopérer avec les enrouleurs secon¬ daires de la première partie et sur une branche intermé¬ diaire, un enroulement secondaire destiné à coopérer avec l'enroulement primaire de la première partie pour trans¬ mettre les signaux de position de l'ensemble vis-écrou à un circuit de filtrage et de mise en forme.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :
- la Fig.l est une vue en coupe partielle d'un dispositif d'allongement progressif intramédullaire motorisé selon l'invention; - la Fig.2 est un schéma synoptique du circuit électronique de commande qui fait partie du dispositif de la figure 1;
- la Fig.3 montre un schéma électronique du circuit d'alimentation du primaire du transformateur qui fait partie du dispositif de commande de la figure 2;
- la Fig.4 est un schéma synoptique d'un circuit de filtrage des signaux de sortie indiquant l'état de l'allongement du système;
- la Fig.5 est un schéma électrique du circuit de commande d'alimentation du moteur électrique du dispo¬ sitif d'allongement suivant l'invention;
- la Fig.6 est un schéma électrique représentant le circuit de transmission des impulsions de comptage, des pas d'allongement jusqu'à l'enroulement primaire du trans- formateur de transmission de données qui fait partie du dispositif selon l'invention; et
- la Fig.7 est un schéma synoptique des moyens de comptage et d'affichage des signaux relatifs à l'état d'allongement du dispositif d'allongement intramédullaire suivant l'invention.
Le dispositif d' allongemennt intramédullaire suivant l'invention comporte, comme représenté schémati- quement à la figure 1, un clou centro-médullaire 1 destiné à être placé dans le canal médullaire d'un os long tel qu'un fémur dont l'allongement doit être assuré et un circuit électronique 2 de commande de ce dispositif.
Le clou centro-médullaire 1 comprend un fourreau tubulaire 4 et une allonge 5 pouvant coulisser axialement à l'intérieur du fourreau, le fourreau et l'allonge étant munis de trous transversaux respectifs 6 et 7 de réception de vis ou goupilles non représentées destinées à être fixées dans des parties correspondantes de l'os à allonger afin d'immobiliser par rapport à ces parties de l'os, d'une part, le fourreau 4 et d'autre part, l'allonge 5 par fixation à l'os de la partie de cette allonge extérieure au fourreau 4.
Dans le fourreau 4 est disposé un moteur élec¬ trique d'entraînement 8 alimenté en énergie électrique et commandé par le circuit électronique 2 d'une manière qui sera décrite par la suite.
Au moteur électrique 8 est accouplé un réducteur de vitesse 9 dont l'arbre de sortie 10 est relié par l'intermédiaire d'un dispositif amortisseur axial 11 réalisé à l'aide d'un empilage de rondelles élastiques 12, à une tige 13 comportant une portion filetée 14 coopérant avec une jupe 15 formant écrou qui prolonge l'allonge 5 à l'intérieur du fourreau 4.
Le moteur électrique 8 est avantageusement réalisé d'un diamètre de 7,5 mm tandis que le réducteur de vitesse présente également un diamètre très faible de l'ordre de 8 mm par exemple, et son rapport de réductio est par exemple de 8200.
La tige 13 à portion filetée 14 entraîne simul¬ tanément un capteur incrémental 16 qui dans le présen exemple, délivre trois impulsions par tour.
Les informations issues du capteur incrémental après avoir été retransmises au travers de la peau d'un membre équipé du dispositif suivant l'invention, permet¬ tent de quantifier le déplacement par rapport au fourreau de l'allonge dont la course totale L est représentée à la Fig 1.
On voit que l'ensemble constitué par le moteur 8 et le réducteur 9 est extrêmement miniaturisé, ce qui permet sa mise en place dans le dispositif d'allongement intramédullaire suivant l'invention.
En se référant à la figure 2, on voit que le circuit de commande électrique du dispositif suivant
1'invention comporte principalement un transformateur 20 auquel sont connectés divers circuits d'une manière qui sera décrite par la suite.
L'introduction d'une pile dans l'organisme posant des problèmes de sécurité, il est apparu préférable de mettre en oeuvre un dispositif qui permette de trans¬ mettre l'énergie électrique au travers de la peau d'un patient.
Les puissances mises en jeu étant faibles et les notions de rendement sans grande signification, la Deman¬ deresse a montré qu'il est possible d'utiliser un trans¬ formateur à grand entrefer. Le transformateur 20 est donc physiquement scindé en deux parties.
11 comporte une première partie 21 implantée sous la peau du patient et une seconde partie 22 destinée à être appliquée sur la peau du patient en regard de la première partie 21 dès que l'on souhaite provoquer un déplacement du système d'allongement.
Les fonctions à réaliser par le dispositif selon l'invention sont multiples, car il faut non seulement transmettre de l'énergie de l'extérieur vers l'intérieur du corps du patient, mais aussi pouvoir recevoir des
informations sur la valeur du déplacement de l'allonge 5 du clou centro-médullaire par rapport à son fourreau 4.
Ces fonctions sont obtenues en associant aux première et seconde parties 21 et 22 du transformateur 20 des circuits électroniques appropriés qui vont être décrits en détail en référence aux figures 3 à 7.
Le transformateur 20 représenté à la figure 2 comporte comme tout transformateur, un circuit magnétique 24 sur lequel sont disposés des enroulements. Des enroulements primaires PI, P2 sont montés sur des branches d'extrémité du circuit magnétique 24a de la seconde partie 22 du transformateur et sont destinés à coopérer avec les enroulements secondaires correspondants SI, S2 montés sur des branches d'extrémité du circuit magnétique 24b de la première partie 21 du transformateur pour transmettre l'énergie électrique de l'extérieur de la peau vers le moteur électrique 8.
Moyennant des dispositifs électroniques qui vont être décrits par la suite, lorsque l'enroulement primaire PI est alimenté, une tension VI est induite dans l'enrou¬ lement secondaire SI et le moteur 8 incorporé au clou centro-médullaire tourne dans un sens déterminé.
A l'inverse, lorsque l'enroulement primaire P2 est alimenté, une tension V2 apparaît aux bornes de 1'enroulement secondaire S2 et le moteur 8 tourne dans le sens contraire.
Le transformateur représenté à la figure 2 comporte en outre un enroulement primaire P3 monté sur une branche intermédiaire 24c du circuit magnétique 24a de la première partie 21 et coopérant avec un enroulement secondaire S3 monté sur une branche intermédiaire 24d du circuit magnétique 24b de la seconde partie 22 du trans¬ formateur.
L'enroulement P3 reçoit des trains d'impulsions chaque fois que le capteur de position 16 effectue un
tiers de tour et ces impulsions sont captées par le secondaire S3 afin d'être mises en forme avant comptage d'une manière qui sera décrite par la suite.
On voit également sur la figure 2 que le circuit magnétique 24 formé des première et seconde parties 24a et 24b est asymétrique en ce sens que les branches intermé¬ diaires 24c et 24d de ses deux parties 24a, 24b sont disposées à des distances inégales des deux branches d'extrémité correspondantes de manière à lever toute indétermination quant au sens de rotation du moteur.
Cette disposition crée un détrompage de la position des pôles de la première partie 21 par rapport à ceux de la seconde partie 22 du transformateur 20.
La fonction principale de la seconde partie 22 du transformateur consiste à délivrer de l'énergie à la première partie 21. Or, en regardant la figure 2, si l'on observe le trajet emprunté par le flux principalement dans une branche, on s'aperçoit qu'une partie de celui-ci est dérivée dans l'autre branche. La tension VI induite dans le secondaire SI par le flux principal tend à faire tourner le moteur 8 dans un sens.
La tension V2 induite dans le secondaire S2 tend au contraire à faire tourner le moteur 8 dans l'autre sens et donc à le freiner.
Afin d'éviter ces inconvénients, il suffit d'alimenter l'enroulement P2 avec une valeur de courant juste nécessaire pour créer un flux de compensation qui annule la tension V2. Un raisonnement identique peut être effectué lorsque c'est l'enroulement P2 qui doit être alimenté. Il faut alors compenser simultanément le flux dérivé en faisant circuler un courant de compensation de valeur appropriée dans l'enroulement primaire PI.
A cet effet, le circuit de la figure 2 comporte en outre un circuit électronique 30 d'alimentation des enroulements primaires PI et P2 de la seconde partie 22 du transformateur 20. II est en outre prévu un circuit 31 de filtrage des signaux de sortie du secondaire S3 de ladite seconde partie. Les enroulements secondaires SI et S2 de la première partie 21 sont connectés aux bornes d'un circuit 32 de détermination du sens de rotation du moteur 8 du clou centro-médullaire, tandis que le primaire P3 de la premier partie 21 du transformateur est connecté à la sortie d'un circuit 33 générateur de signaux de pas correspondant aux signaux délivrés par le capteur de position 16 du dispositif de la figure 1. Enfin, les circuits 30 et 31 sont connectés à un circuit 34 de comptage et d'affichage des signaux relatifs à l'état d'allongement du dispositif d'allongement intra¬ médullaire selon l'invention.
Le circuit 30 d'alimentation des primaires PI e P2 du transformateur représenté en détail à la figure comporte principalement un oscillateur 40 ayant une fré¬ quence de l'ordre de 10000 Hz, dont la sortie est connec¬ tée directement à l'entrée d'un premier amplificateur 41 et par l'intermédiaire d'un diviseur de tension formé d deux résistances 42,43, à l'entrée d'un second amplifica teur 44.
Ainsi, l'amplificateur 41 est l'amplificateur d puissance principal alors que l'amplificateur 44 est u amplificateur de compensation. Les sorties des amplificateurs 41 et 44 son connectées à des contacts mobiles respectifs couplés 45, 46 d'un inverseur 47 à deux voies. Un contact fixe associ au contact mobile 45 est relié à une première borne d l'enroulement primaire PI tandis que son autre contac fixe est relié à une première borne de l'enroulemen
primaire P2. L'un des contacts fixes associé au contact mobile 46 est connecté lui aussi à la première borne de l'enroulement P2 alors que son autre contact fixe est relié à la première borne de l'enroulement PI. La première borne de l'enroulement primaire PI est en outre connectée à une entrée d'un amplificateur différentiel 48 dont l'autre entrée est connectée à une tension de référence Vr. Les autres bornes des enroule¬ ments primaires PI et P2 sont connectées à la masse comme est également connectée à la masse la résistance 43 du diviseur de tension 42,43.
L'oscillateur 40 alimente soit directement l'amplificateur 41 de puissance principal, soit l'amplir ficateur de compensation 44 par l'intermédiaire du pont diviseur 42,43. Le rôle de ce diviseur de tension est d'ajuster précisément le flux de compensation.
Pour choisir le sens de rotation du moteur 8, il suffit d'actionner le commutateur 47, de manière à diriger le courant principal vers l'un ou l'autre des deux enrou- lements primaires PI ou P2, l'enroulement primaire qui est connecté à l'amplificateur de puissance principal 41 déterminant le sens de rotation du moteur, tandis que l'enroulement primaire connecté à l'amplificateur de compensation 44 reçoit un courant de compensation de sens et d'intensité appropriés pour compenser le flux dérivé qui le parcourt du fait de l'alimentation de l'autre enroulement primaire par l'amplificateur de puissance principal.
Ainsi qu'on l'a expliqué plus haut, grâce à un capteur incrémental tel que le capteur 16 entraîné par l'arbre de sortie du réducteur 9 du dispositif d'allonge¬ ment centro-médullaire représenté à la figure 1, il est possible de compter le nombre de tours effectué par la tige filetée 13,14 et connaître ainsi la valeur du dépla-
cernent en translation de l'allonge 5 par rapport au fourreau 4.
Cependant, pour procéder à une telle évaluation, il est nécessaire de connaître le sens dans lequel s'ef- fectue la rotation de la tige filetée 13,14. Cette infor¬ mation est obtenue grâce à la présence du comparateur 48 dont la fonction consiste à déterminer celui des enroule¬ ments primaires PI ou P2 qui reçoit le courant d'excita¬ tion principal provenant de l'oscillateur 40 et à délivrer un signal logique correspondant.
A cet effet, le comparateur 48 délivre un signal de sortie à deux états 0 ou 1 après comparaison du signal qu'il reçoit sur son entrée reliée soit à l'enroulement primaire PI, soit à l'enroulement primaire P2 selon la position des contacts mobiles 45,46 de l'inverseur 47, avec la tension de référence Vr appliquée à son autre entrée.
Pour que les impulsions de comptage soient aisément discriminées, il est nécessaire que la fréquence de leur porteuse soit très différente de celle utilisée pour transférer l'énergie.
La fréquence de l'oscillateur d'alimentation 40 ayant été choisie égale à 10 KHz, la fréquence de la porteuse des signaux de comptage est avantageusement choisie égale à 170 kHz. La porteuse des signaux de comptage est engendrée par le circuit 33 qui sera décrit en détail en référence à la figure 6 et appliquée à l'enroulement primaire P3 de la première partie 21 du transformateur 20. Les signaux reçus par l'enroulement primaire P3 sont transmis à l'enroulement secondaire S3 de la seconde partie 22 du transformateur extérieur au corps du patient et appliqués au circuit 31 qui va maintenant être décrit en référence à la figure 4.
Ce circuit comporte connecté à l'enroulement secondaire S3, un filtre 50 de la tension induite aux bornes d'un enroulement S3 qui extrait l'information souhaitée et dont la sortie est connectée à son tour par l'intermédiaire d'un détecteur 51 à un circuit de mise en forme 52 destiné à convertir des signaux détectés en signaux carrés et connecté comme représenté à la figure 2 à une entrée de comptage du circuit 34 qui sera décrit en référence à la figure 7. Le seul fait que le transformateur représenté à la figure 2 comporte deux enroulements secondaires séparés SI et S2 qui peuvent devenir à la demande générateurs d'une tension ne suffit pas pour alimenter correctement le moteur 8 dans l'un ou l'autre des deux sens de rotation. II faut de plus que le circuit redresseur associé à chacun de ces enroulements secondaires débite uniquement dans le moteur 8 et soit donc commandé par la tension d'alimentation elle-même.
Pour répondre à cette condition, la Demanderesse a conçu un circuit électronique qui constitue une sorte de pont redresseur auto-commandé. Un tel agencement désigné par la référence générale 32 sur la figure 2 va être décrit en détail en référence à la figure 5.
On voit sur cette figure que l'enroulement secondaire SI du transformateur 20 est connecté en série avec une diode 54 et deux résistances 55, 56 formant diviseur de tension. Au point de jonction des résistances 55 et 56 est connectée la base d'un transistor 57 dont le trajet émetteur-collecteur est relié à une borne du moteur électrique 8. La diode 54 est en outre connectée à l'autre borne du moteur électrique 8.
L'enroulement secondaire S2 est de même connecté en série avec une diode 58 et deux résistances 59, 60 formant diviseur de tension. Au point de jonction des résistances 59 et 60 est connectée la base d'un autre
transistor 61 dont le trajet émetteur-collecteur est relié à ladite autre borne du moteur 8. La diode 58 est égale¬ ment connectée à la borne du moteur électrique 8 reliée au trajet émetteur-collecteur du transistor 57. Par ailleurs, les résistances 56 et 60 et les émetteurs des transistors 57 et 61 sont connectés en parallèle aux bornes des enroulements secondaires SI et S2 opposés à celles reliées aux diodes 54 et 58.
Le fonctionnement de l' agencement décrit en référence à la figure 5 est le suivant.
On suppose tout d'abord que seul l'enroulement secondaire SI est alimenté et par conséquent générateur de courant. Si SI est générateur, une tension VI redressée apparaît à la sortie de la diode 54 et grâce au pont diviseur constitué par les résistances 55 et 56, le transistor 57 est convenablement polarisé et devient donc conducteur. Un courant il peut ainsi circuler dans le moteur 8 et provoquer sa rotation dans un sens.
De même, lorsque seul l'enroulement secondaire S2 est générateur, c'est le transistor 61 qui est rendu conducteur en raison de la présence sur le diviseur de tension constitué par les résistances 59 et 60, de la tension V2 de sortie de la diode 58.
Alors, un courant i2 de sens inverse du courant il traverse le moteur 8 et provoque sa rotation en sens contraire.
On voit donc que l'on obtient ainsi un circuit qui se comporte comme un pont redresseur dans lequel le sens du courant est commandé par les tensions qui appa- raissent aux bornes de l'un ou l'autre des deux enroule¬ ments secondaires SI et S2.
Au cours de la description du circuit d'alimen¬ tation des enroulements primaires PI et P2 représenté à la figure 3, il a été indiqué que celui des enroulements primaires PI et P2 qui ne doit pas participer à l'alimen-
tation du moteur 8 pour l'entraîner dans un sens détermi¬ né, reçoit de l'oscillateur 40 un courant d'alimentation de compensation du flux dérivé qui le traverse et qui est engendré dans le circuit magnétique 24b du transformateur 20 par celui des enroulements primaires P2 ou PI alimenté. La première partie 21 du transformateur 20 du dispositif suivant l'invention a également pour fonction de transmettre des impulsions de .comptage au travers de l'enroulement primaire P3. La figure 6 représente le circuit qui permet d'assurer cette fonction.
Ce circuit qui porte sur la figure 2 la réfé¬ rence générale 33, comporte principalement deux diodes 64,65 connectées respectivement aux points A et B du circuit de la figure 5 sur lesquels apparaissent les tensions redressées de sortie des enroulements secondaires SI et S2 lorsqu'ils sont alimentés. Les cathodes des diodes 64,65 sont connectées ensemble à une entrée positive d'un amplificateur opérationnel 66 par l' intermé- diaire d'une résistance 67 et d'autre part à une borne d'alimentation de l'amplificateur opérationnel 66. La borne négative de l'amplificateur opérationnel 66 est connectée à la sortie du capteur de position 16.
Par ailleurs, une résistance 68 est connectée entre l'entrée positive de l'amplificateur 66 et sa sortie, une autre résistance 69 est connectée entre l'entrée négative de l'amplificateur 66 et sa sortie, tandis qu'un condensateur 70 est connecté entre l'entrée négative de l'amplificateur opérationnel 66 et la masse. Une résistance 71 est connectée entre l'entrée positive de l'amplificateur 66 et la masse.
L'agencement ainsi constitué forme un multi¬ vibrateur dont la sortie débite sur l'enroulement primaire P3.
Enfin, la sortie de l'amplificateur opérationnel 66 est connectée à l'enroulement primaire P3 auquel est connecté en parallèle un condensateur 72.
Le circuit accordé constitué par l'enroulement primaire P3 et le condensateur 72 est accordé sur une fréquence égale à 170 kHz qui est la fréquence du multi¬ vibrateur.
L'amplificateur opérationnel 66 autour duquel est constitué le multivibrateur est toujours alimenté à la même polarité quel que soit le sens de rotation du moteur 8 grâce aux diodes 64 et 65.
L'entrée du multivibrateur 66 est connectée aux plots fixes 73 du capteur incrémental 16 alors que son curseur 74 est relié au zéro électrique. Ainsi, le multivibrateur normalement bloqué, délivre un train d'impulsions chaque fois que le curseur 74 se trouve entre deux plots fixes 73, c'est à dire trois fois par tour de la tige filetée 13,14 du dispositif d'allongement représenté à la figure 1. Le circuit représenté à la figure 7 qui porte le numéro de référence 34 sur la figure 2, est constitué d'un compteur-decompteur 75 comprenant une première entrée reliée à la sortie du circuit de mise en forme 31 repré¬ senté à la figure 4 et dont une seconde entrée est reliée à la sortie du comparateur 48 de détermination du sens de rotation du moteur d'entraînement 8 associé à 1 ' inverseur 47 du circuit d'alimentation de la Fig. 3.
Le compteur-decompteur est connecté à son tour à un circuit d'affichage de la valeur et du sens du déplacement de l'allonge 5 par rapport au fourreau 4 du dispositif d'allongement intramédullaire de l'invention.
Les trois fonctions principales dudit dispositif suivant l'invention que sont la transmission d'énergie électrique au travers de la peau du patient, la commando du sens de rotation du moteur d'entraînement du dispositif
d'allongement et la connaissance du déplacement obtenu, peuvent être réalisées en utilisant un seul et unique transformateur.
Les dispositifs électroniques associés à ce transformateur permettent à la fois d'utiliser au mieux l'énergie transmise et de retransmettre les informations sans que ces diverses fonctions interfèrent entre elles.
On voit donc que grâce à l'agencement qui vient d'être décrit, on réalise les opérations d'allongement d'un os long tel qu'un fémur de manière parfaitement contrôlée et que l'on peut en particulier intervenir sur les pas de l'allongement à obtenir.
Par ailleurs, le dispositif suivant l'invention permet une lecture permanente des valeurs des allongements obtenus.
Enfin, le dispositif suivant l'invention com¬ porte une partie située entièrement à l'intérieur de l'organisme du patient et pouvant être commandé de l'exté¬ rieur par simple contact avec la peau, ce qui évite toute traversée des chairs et de la peau et par conséquent supprime les problèmes septiques.